Depuis le mois d’octobre 2017, l’AADH s’est engagée avec le GISS pour la protection des droits des enfants transgenres.

L’accompagnement de l’Alliance et du GISS se situe sur un plan exclusivement juridique. L’action de ce partenariat se développe essentiellement autour de cinq axes principaux :

  • Accompagnement dans l’application de la Convention des droits de l’enfant aux enfants
    transgenre et sensibilisation aux droits en milieu scolaire : l’objectif est de préserver l’identité de l’enfant en milieu scolaire, par la mise à disposition d’information et une plus grande sensibilisation du personnel enseignant et éducatif, des assistantes sociales, des médecins psychologues scolaires;
  • Application de la législation relative au changement d’état civil : il s’agit ici de favoriser la mise en oeuvre de moyens juridiques pour l’instauration de procédures rapides, transparentes et accessibles pour le changement de sexe, y compris sur les diplômes en lien avec la promotion des droits des enfants en milieu scolaire ;
  • Droit de garde et de visite dans deux situations en cas de séparation des parents : lorsque le parent est transgenre ou lorsque l’enfant est transgenre. Il s’agira de renforcer l’identification et la sensibilisation aux risques de discrimination, de maltraitance, à l’origine de situations qui peuvent s’avérer dangereuses pour l’enfant dont le risque de suicide est élevé, ainsi que de permettre un accompagnement juridique dans les cas de ruptures familiales ;
  • Rédaction de bonnes pratiques et rapports à destination de tout public : Pour ce faire,
    l’Alliance prévoit la rédaction d’une étude de droit comparé sur le sujet portant sur la
    Belgique, la Hollande, l’Irlande et l’Allemagne, la mise en place de conférences d’échanges de bonnes pratiques, la rédaction d’un guide à destination des enfants transgenre et la formation des professionnels du droit et la création d’un e-learning;
  • Accompagnement des enfants transgenre dans le système de santé : l’objectif principal est de permettre un accès aux soins effectif des enfants transgenre. Des formations des équipes médicales devront éventuellement être mises en place.

La transidentité : Que signifie être transgenre?

Aujourd’hui, lorsqu’un enfant naît, on lui attribue un marqueur de genre qui correspond à la seule morphologie de ses organes sexuels. Ainsi, une personne cisgenre est une personne dont le genre correspond à celui qu’on lui a assigné à la naissance, et une personne transgenre est celle dont le genre ne correspond pas à celui assigné à sa naissance.

La transidentité peut s’accompagner ou non de modifications corporelles, médicales, hormonales, chirurgicales.
Lorsque les enfants transgenres ne sont pas soutenus, ils font le plus souvent l’objet de violences psychiques et physiques, souffrent de discriminations et subissent un véritable mal-être.
Plusieurs rapports publiés au Luxembourg pointent les risques sanitaires et sociaux pour les enfants transgenres, ainsi que le risque anormalement élevé de suicide chez ces jeunes. L’un des rapports publié en 2012 rappelle que « rejeter, interdire et sanctionner les comportements des enfants correspondant à leur identité de genre, comporte des risques importants pour la santé psychique et physique, augmente le risque de suicide, de prise de drogues, de dépression, ainsi que le risque pour les enfants de contracter le VIH et de se retrouver à la rue ».

Rapport consultable ici : http://www.ances.lu/attachments/155_Rapport%20RADELUX-version%20finale%20du%2028-11-2012.pdf

Geena Rocero est mannequin Elle est transgenre et pendant des années, son entourage ne l’a pas su. Elle raconte dans ce TEDx son histoire et l’importance du soutien à l’heure où les personnes transgenres subissent des taux massifs de meurtres et de suicides.
Témoignage : https://www.ted.com/talks/geena_rocero_why_i_must_come_out?language=fr#t-473525

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